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Traitements alternatifs en dermatologie : enquête dans un service hospitalo-universitaire - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.563 
S. Devey 1, , C. Tabelé 2, L. Troin 1, S. Monestier 1, C. Gaudy 1, Q. Magis 1, N. Malissen 1, J.-J. Grob 1, M.-A. Richard 1
1 Service de dermatologie, CHU Timone, Marseille, France 
2 Service de pharmacie, CHU Timone, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le recours à des traitements alternatifs (TA) à la médecine allopathique semble une pratique courante pour nos patients atteints de dermatoses chroniques qui préfèrent avoir recours à des médecines vécues comme plus « naturelles » ou plus douces que les traitements conventionnels. Ces pratiques restent mal évaluées car elles sont rarement signalées par les patients. Or, certains de ces TA peuvent induire des effets secondaires spécifiques ou des interactions avec les traitements conventionnels. L’objectif de ce travail était de recenser ces recours aux TA dans un service de dermatologie.

Matériel et méthodes

Enquête épidémiologique prospective monocentrique. Tous les patients>15 ans admis en hospitalisation de jour ou conventionnelle de janvier à avril 2017, quel que soit le motif de leur prise en charge, devaient remplir un questionnaire anonyme leur demandant s’ils avaient recours aux TA (médecines alternatives, thérapies de gestion de l’esprit, thérapies en relation avec le corps), la fréquence de ces recours et s’ils étaient justifiés par la pathologie cutanée pour laquelle ils étaient pris en charge.

Résultats

Deux cent quatre questionnaires étaient complétés (hommes 57 %, âge moyen 62 ans [extrêmes 16–93 ans, taux de réponse : 34 %]) par des patients suivis pour un mélanome dans 59,4 % des cas et pour un psoriasis dans 15 % des cas. Cinquante-cinq pour cent de ces patients déclaraient avoir recours à au moins une TA et parmi eux 36 % déclaraient une utilisation en lien directement avec leur pathologie cutanée. Les thérapies non conventionnelles les plus utilisées étaient la phytothérapie en tisane, gélules ou ampoules (26 %), la prise de vitamines (15 %), l’aromathérapie (13 %), l’homéopathie (14 %) et les massages (13 %). 40 % de tous les patients interrogés (dont 40 % suivis pour un mélanome et 34 % suivis pour un psoriasis) déclaraient consommer une TA per os. Au moins de manière occasionnelle, mais 41 % d’entre eux étaient incapables de préciser clairement le nom des TA auxquels ils avaient recours per os. Les patients souhaitaient que ces TA soient prises en compte et intégrées dans leur parcours de soins.

Discussion

Nous n’avons pas cherché les interactions médicamenteuses potentielles des TA prises per os. Cependant, il existe un fréquent recours aux TA pour nos patients de dermatologie, y compris pour des pathologies non cancéreuses. La fréquence du recours aux TA dans notre travail est identique à celles publiées pour les patients suivis pour un cancer cutané.

Conclusion

L’utilisation de TA concerne un grand nombre des patients suivis en dermatologie. Il convient de rajouter cet élément à notre interrogatoire afin de ne pas méconnaître un risque de toxicité ou d’interaction avec les traitements conventionnels et d’améliorer la relation médecin–malade.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatologie, Médecine alternative, Phytothérapie


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Vol 144 - N° 12S

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